dimanche 9 mars 2014

Week-end à El Jadida



Vendredi 28, après de notre garde, Pierre et les enfants sont venus nous chercher à la maternité. Nous sommes rentrés, avons mangé et préparé rapidement nos affaires pour ce week-end prolongé à El Jadida, chez la maman de Zohra, "Mui", qui signifie maman en arabe.

Après 2 heures de route en direction du sud dans notre super mini bus, nous voilà chez Mui. 
Malgré qu'il soit 22h30, nous avons été accueillis merveilleusement bien avec du lait et des dattes en signe de bienvenue, suivi d' un grand festin.

Samedi en fin de matinée, après un énorme petit-déjeuner, nous sommes allés visiter la cité portugaise, avec ses canons et sa grande citerne. Toute la ville est entourée par l'océan et les bateaux de pêches bordent les alentours de la cité.
Il faisait très beau, nous nous sommes baladés à travers les ruelles du souk de cette cité fortifiée.



















Après un bon déjeuner fait par Latifa la soeur de Zohra et une bonne sieste nous avons été voir Amin, le frère de Zorha sur son lieu de travail. Un grand hôtel, le "Mazagan" où nous avons pris l'apéro au grand bonheur de Khadija, Sara et Zohra!  En effet, c'était la première fois qu'elles se retrouvaient dans un lieu pareil à boire de vrais cocktails. Une soirée inoubliable et exceptionnelle pour elles, petit moment rempli d'émotions.

Le lendemain, malgré la pluie fine qui tombait nous avons été à la mer nous baigner un moment.  Puis, nous sommes rentrés nous réchauffer et manger. La fin d'après-midi a été consacrée aux achats de babouches  au souk.

En rentrant, plusieurs cadeaux nous attendaient. Des taies d'oreillers artisanales et une belle djelaba pour Catia offerte par Sara. En attendant que le repas soit prêt, Latifa nous a montré quelques pas de danse orientale. 

Le lundi, jour du départ pour Rabat, nous avons fait nos dernières petites courses et avons mangé un délicieux couscous aux 7 légumes préparé par Latifa notre grande cuisinière du week-end.

Les horaires des repas étaient très décalés, nous prenions notre petit-déjeuner vers 11h-12h, notre déjeuner vers 16h, le goûter à 21h puis le diner à 23h-00h selon les jours. Les plats étaient typiques marocains et toujours très copieux. Nous avons appris à manger le couscous à la marocaine, pas si facile.

Tout au long de notre séjour à El Jadida, nous avons rencontré presque tous les membres de la famille  de Zohra qui venaient nous voir et nous souhaiter la bienvenue. Nous avons été intégré dans la famille comme faisant partie des leurs, cela nous a beaucoup touché et nous gardons un très beau souvenir de ce week-end.





lundi 3 mars 2014

Deuxième semaine, nous voici à la moitié de notre stage!

Nous avons peu l'occasion de nous occuper des bébés. Une infirmière s'occupe de les préparer et de les remettre aux mères. Parfois, si le temps nous le permet et que l'infirmière de garde est d'accord, nous pouvons nous en occuper. Et ça nous rempli de joie!



Malgré le fait que nous ayons pris nos marques dans le service, nous avons passé une deuxième semaine plutôt mitigée…
En effet, les rapports professionnels avec notre sage-femme référante sont plutôt compliqués. Elle nous laisse que très peu d'indépendance et est très irrégulière et inconstante dans sa manière de nous évaluer. Nous passons d'éloges à des cris de colère et il est difficile de savoir à quoi nous en tenir. Les rapports sont très hierarchisés et tout est basé sur l'honneur (dans notre cas, celui de la sage-femme référante!). Cela signifie que si elle estime que nous avons bien travaillé, c'est parce que qu'elle est une bonne formatrice. A contrario, si elle estime que nous avons mal travaillé, nous lui renvoyons une image négative de son travail… il a fallu comprendre. Nous avons donc passé une étape!


Voilà un plateau d'accouchement (pour ceux ou celles qui savent à quoi ressemble ceux que l'on utilise sous nos contrées)



Tout n'étant de loin pas négatif, nous avons la chance de cotoyer les étudiantes marocaines qui sont en stage un jour sur deux dans la semaine. Elles sont drôles, charmantes et très aidantes. Ce sont de très belles rencontres!


Avec les étudiantes marocaines



Nous prenons aussi conscience de l'importance du suivi des grossesses. En effet, ici, la plupart des femmes n'ont pas été suivies et nous nous en apercevons avec toutes les malformations que nous pouvons voir chez les nouveaux-nés chaque jour (bec de lièvre, hernie au niveau du ventre, ambiguité sexuelle, imperforation de l'anus, spina bifida, etc). Les termes de grossesse sont posés en fonction de ce que raconte la femme, ce qui donne des poids de naissance tout à fait aléatoires. Nous voyons donc beaucoup de bébés qui pèsent entre 4 et 5 kilos. C'est assez impressionnant. Nous avons pu voir également des naissances de jumeaux et des bébés nés par le siège. C'est magnifique! Comme dit le proverbe marocain: "Si tu as un siège, prends un siège!" En effet, un accouchement par le siège se fait sans aucune intervention. Le bébé se débrouille totalement seul et la sage-femme sert juste à le retenir une fois dehors de façon à ce qu'il ne tombe pas. 


Ces bébés ne se connaissent pas… mais cette petite demoiselle avait besoin de tendresse! Il y a des avantages à être plusieurs par berceau.



Jeudi soir, Pierre, Juliette, Félicien et Marilou nous ont rejoint… ça fait un bien fou de se retrouver après presque 2 semaines. Un beau week-end nous attendait. 3 jours à El Jadida, à 200 km au sud de Rabat. Nous sommes rentrés ce soir pour recommencer une petite semaine demain matin. Nous sommes à nouveau pleine de courage. On vous embrasse toutes et tous, fort fort fort. 

dimanche 23 février 2014

Week-end de repos en famille

Samedi matin pour le petit-déjeuner, nous avons appris à faire du Arsha avec Zhora. Une galette de semoule de blé avec du thym sur laquelle nous mettons du beurre et de la confiture faite maison, toujours accompagnée par du bon thé marocain.

Zorha, Khadija et Mohammed nous on ensuite emmenées faire une visite de Rabat.
Première étape, un site célèbre à Rabat où se trouvent la tour Hassan, haute de 44m (minaret d'une mosquée inachevée) et le mausolée Mohammed V abritant la tombe de Mohammed V et celles ses fils, Moulay Abdellah et Hassan II.






















Deuxième étape, une ballade à travers l'ancienne médina de Rabat et son souk traditionnel où flottaient  diverses odeurs d'épices, d'olives et de plats.
Proche de la médina, se trouve le quartier fortifié de Kasbah des Oudayas,  dans lequel se trouve un beau jardin et de petites ruelles avec ses maisons blanches et bleues. Le soleil était au rendez-vous et nous avons vraiment apprécié ce moment plein d'authenticité et de dépaysement.



















Dimanche en fin de matinée nous sommes parties avec Driss et Khadija marcher jusqu'au bord de l'océan se trouvant à 3 km  de chez nous.
Tout au long du trajet, nous avons sillonné les rues authentiques de quartiers populaires, jonchées de déchets, où se côtoient marchands de fruits ambulants, enfants jouant dans la rue et joueurs de foot du dimanche...
La circulation est très anarchique et nous y trouvons des familles entières sur un scooter, sur les "tuktuk" et les mobylettes.
Arrivés au bord des falaises abruptes, nous avons pu sentir la douceur de l'air iodé et voir les milliers de mouettes se trouvant sur l'eau et dans les airs.
Un berger profitait du peu de verdure présente pour promener  ses vaches et ses moutons.





























A notre retour à la maison, un plat traditionnel nous attendait.
Le fameux couscous au 7 légumes, un délice.


La pouponnière


Au centre des 4 rangées de boxes, se trouve la pouponnière. Après chaque accouchement, le bébé ne reste pas auprès de la mère. Il est automatiquement emmener à la pouponnière. Les premiers soins lui sont donnés: stimulation pour qu'il pleure (ici, cela consiste en une très grande et forte fessée…), aspiration du nez et de la bouche systématique (et très profonde!) et identification par un bracelet très rapidement. On le pèse et on le dépose nu, où il y a de la place… comme vous pouvez le voir sur la photo, ils sont souvent  3 ou 4 par bac, plus ou moins couverts. 
La plupart des grossesses n'ayant pas été suivies, le poids des bébés varie énormément. Nous avons vu dans la même heure un bébé de 4700gr et un autre de 1600gr. C'est impressionnant. Il faut aussi préciser que la balance est tout à fait aléatoire...
Plus tard, une infirmière habille l'enfant (avec les vêtements ou tissus que la mère a emmené avec elle) et le ramène à sa mère. En fonction du flux, certains bébés attendent plusieurs heures dans la pouponnière. 


Il arrive évidemment que des femmes accouchent prématurément. Si les bébés sont vraiment trop petits et nécessitent des soins aigus, ils sont laissés dans un coin avec un peu d'oxygène jusqu'à qu'ils partent d'eux-même… Il n'y a qu'une seule couveuse, qui ne sert qu'à chauffer un peu le bébé. 
Autant dire que les bébés marocains ne commencent pas leur vie avec les mêmes chances que les enfants de chez nous. 

jeudi 20 février 2014

Arrivée à Salé

Après 3 heures d'avion et 2 longues heures de train, nous sommes arrivées samedi soir très tard à la gare de Salé, une ville dans la banlieue de Rabat. Le fleuve Abougegrag sépare les deux villes. Nous avons été accueillies magnifiquement par Zohra et sa famille. Son mari Driss et leurs enfants, Khadija, 18 ans et Mohammed, 13 ans. Ils vivent dans un quartier très populaire et très typique. Zohra cuisine merveilleusement bien et nous gâte jour après jour avec ses plats marocains.
Dimanche, nous sommes parties en repérage à la maternité de Souissi et fait un petit tour dans la ville. Nous vivons à environ 1 heure de l'hôpital, en taxi et en tram.
Lundi, nous avons commencé directement en salle d'accouchement. Ce qu'il faut savoir sur la maternité de Souissi:
C'est la maternité de l'hôpital public de la ville qui accueille environ 15'000 femmes par année.
En 2013, il y a eu 12797 naissances, 12454 accouchements, 12521 nouveaux-nés vivants, 254 grossesses gémellaires et 7 triplés.
La maternité compte 19 boxes, sur 4 rangées. Le jour 6 sage-femmes sont de garde contre 3 la nuit avec plus de 30 accouchements par 24 heures… Ca vous donne une idée de l'ambiance!
Nous avons été bien accueillies par l'équipe.
Le matériel manque cruellement et les femmes sont seules. Il n'y a évidemment aucune antalgie et aucun accompagnement durant le travail. Les sages-femmes sont de manière générale d'une grande agressivité avec les femmes et les cris fusent.
En 4 jours, nous avons pris gentiment nos marques et pu faire 2 accouchements chacune. Bien que ce soit une réalité difficile, nous apprenons énormément de tout ce que nous pouvons voir et faire durant nos gardes. Les sages-femmes gèrent très bien le "flux"et travaillent paradoxalement beaucoup plus calmement que chez nous. Nous sommes très bien encadrées et pouvons refaire nos gestes autant de fois que nécessaire malgré le manque de moyens (temps et matériel). Nous sommes donc parties pour apprendre et voir bien des choses, tant sur le plan de l'obstétrique que sur le plan humain.
D'autres détails et photos sont à venir!
Des gros becs.


Maternité de Souissi


vendredi 14 février 2014

Les examens sont finis, les départs en stage sont imminents... apéro des BA 12!


Joyeux anniversaire Tania, bon Erasmus à Marseille Marie, et… bon stage à Rabat Catia et Joëlle!!!
Ca valait bien un apéro, merci beaucoup à Mathilde pour l'organisation.




L'heure du départ approche pour nous, demain à 16h00, nous serons dans l'avion. A très vite!